MotoGP: pourquoi la – double – pénalité de Quartararo crée un malaise…

Actualités Sports Vincent Marique
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Vous êtes-vous, comme nous, passionné – mais aussi un peu énervé – en regardant le MotoGP ce dimanche?

La domination – toute relative par rapport aux années où Marquez écrasait tout – qu'exerce Fabio Quartararo sur le plan de la vitesse pure depuis qu'il dispose d'une Yamaha officielle commence-t-elle à gêner dans le paddock du MotoGP?

La question peut être posée après le triste épilogue d'un Grand Prix de Catalogne qui fut, ce dimanche, une fois encore passionnant.

Alors que Miguel Oliveira faisait parler toute sa science de la course, et la puissance d'une KTM très performante ce week-end, pour s'offrir sa 3e victoire en carrière en parvenant à gérer son avance sur la Ducati de Johann Zarco, la situation était moins claire derrière.

Troisième sur la ligne d'arrivée, Fabio Quartararo écopait d'une première pénalité pour avoir dû court-circuiter au 22e tour la première chicane, après avoir perdu brièvement l'avant et lâché plusieurs dixièmes dans l'aventure. Cette pénalité de 3 secondes lui faisait perdre la troisième place au profit de Jack Miller sur sa Ducati officielle. Mais cette course, le Français de chez Yamaha l'avait terminée avec une combinaison ouverte sur son torse…

Quelques tours plus tôt, en effet, on avait pu voir le leader du championnat se débattre avec le zip de sa combinaison. Un airbag déployé? Une protection mal positionnée? Un coup de chaleur peut-être? Toujours est-il que le Niçois terminait ainsi la course, sans recevoir d'avertissement ou même un drapeau noir qui n'aurait pas été illogique puisqu'il s'agissait d'un problème de sécurité. Mais voilà, Quartararo ne se voyait pas intimer l'ordre de rentrer aux stands pour résoudre le problème… Après tout, les trois secondes qui lui avaient été infligées pour son tout-droit dans la chicane étaient peut-être considérées comme une "punition" suffisante.

Mais voilà, à 18h, soit plusieurs heures plus tard, le collège des Stewards de la FIM – dans lequel on retrouvait pourtant un pilote, Freddie Spencer – notifiait au concurrent une deuxième pénalité. De 3 secondes encore. Qui reléguait le pilote Yamaha au 6e rang, derrière la Suzuki de Mir et l'autre Yamaha officielle de Vinales…

La teneur de la décision, et plus encore son timing, posent franchement question. Soulignant comme la grande majorité des pilotes le manque de cohérence des décisions récentes en MotoGP, le pilote français a préféré ne pas entretenir la polémique, bien conscient qu'il aurait pu terminer ce Grand Prix avec un score simplement vierge. Pendant ce temps, du côté d'Alpinestars, on essaye encore de comprendre comment la combinaison a pu s'ouvrir. Aucune anomalie n'a été décelée sur le cuir du #20.