Honda PCX

Essais Scooters William Pletinckx
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Dans la catégorie des scooters 125cc basiques, les modèles représentés boudent souvent la technologie et font rarement preuve d’efforts esthétiques. Avec le PCX, Honda bouscule fondamentalement les choses.

Non, le Honda PCX n’est pas un énième représentant sans intérêt de la classe des scooters urbains à faible budget. Dans cette catégorie de prix – le PCX coûte 2.690€ – les nombreux détails du nouveau Honda surprennent, à commencer par son phare avant aux formes complexes, occupant la majeure partie de l’espace. Vu de face, la filiation avec la nouvelle VFR 1200 F est évidente. Selon les bonnes habitudes Honda, les clignotants sont intégrés aux phares et non pas montés sur de viles tiges. A l’instar du haut de gamme SW-T400, ses flancs de carénage peints courent sur toute la ligne, y compris dans la « zone habitable ». Les jantes à cinq branches ajourées, le guidon dénudé fixé sur une potence apparente, les logos 3D et le petit saute-vent fumé sont encore autant de preuves de la volonté de littéralement casser la concurrence par le biais de solutions très « trendy ». C’est réussi.

Vif et précis

Compact et léger, la prise en main est immédiate et plaisante. Même un motocycliste expérimenté sera séduit par le comportement vif mais précis et stable du PCX. Ce compromis idéal tient dans un rapport empattement court/roues de 14’’ judicieux, apte à supporter un rythme très nerveux en centre-ville sans jamais atteindre votre confiance tant le Honda tient admirablement le parquet. Spécifique au PCX, son monocylindre 125cc à injection est l’archétype du 125cc moderne : puissance limitée, 11,5ch, mais tout en couple à bas régime, de quoi signer des départs canon et atteindre très rapidement une vitesse de croisière de 70-80 km/h. Capable de plus, 100-110 km/h compteur, le PCX se cantonne principalement à un usage urbain et périurbain.

 Info de base

Si le petit saute-vent participe au look branché du PCX, n’en attendez rien en matière de protection. Pas trop pénalisant en ville, mais le confort en pâtit dès que la vitesse franchit 60km/h. La selle, bien large, manque un tout petit peu de recul pour les grands gabarits mais surtout de consistance sur longs déplacements. Bref, on y revient : le PCX n’est pas un voyageur au long cours. Bien entendu, les accessoiristes proposent déjà des solutions visant à le rendre plus polyvalent. Le tableau de bord, clair, bien agencé, offre les informations de base mais pas d’horloge, économies obligent. C’est aussi l’explication de la présence d’un frein à tambours à l’arrière, heureusement compensé par un disque avant pincé par un étrier à trois pistons et surtout un système de freinage combiné avant/arrière. Entre économies « à la chinoise » et techniques de grosses motos (phares complexes, frein CBS), le sentiment global reste toutefois très positif.

Preuve d’audace

Le PCX ne cesse d’être décrit comme un petit urbain low cost, et si cela s’avère au niveau du tarif, le Honda possède un cachet plutôt prestigieux…dans son segment. Au travers du PCX, tout en bas de sa noble gamme, Honda prouve son audace, sa volonté de se tourner vers les réels besoins des clients et, bien sûr, son sens aigu de l’innovation technologique (Idle Stop). Produit en Thaïlande pour d’évidentes contraintes financières, l’Europe devrait raffoler du PCX, en témoignent ses démarrages en trombe dans les grandes nations du scooter. Logique : plaisir de conduite, qualité générale, réussite esthétique et prix d’ami sont au rendez-vous. Honda réalise le coup de l’année !