Rencontre avec Daymond Martens, le vainqueur belge de l’Enduropale!

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Une victoire au Touquet pleine de promesses d’avenir  brillant!

Il l’espérait et il l’a fait! À 21 ans, Daymond Martens a remporté l’Enduropale du Touquet, devenant ainsi le 5e Belge, après Jean-Paul Mingels, Éric Geboers, Gérald Delépine et Steve Ramon, à dompter la plus emblématique des courses balnéaires, fruit de l’imagination débordante de Thierry Sabine.

Le jeune Ardennais -il habite à Macon à quelques kilomètres de Chimay-, a d’ailleurs fait coup double puisque dans la foulée, il est devenu champion de France des courses sur sable. On peut même parler de coup triple, car ce succès devrait lui permettre de conserver à l’avenir le soutien de Yamaha France. Dans quelle mesure? Les prochaines semaines seront déterminantes.

Quand un père et un oncle roulent en motocross, il est assez normal qu’à 3 ans et demi, un gamin de la campagne enfourche une «PeeWee» Yamaha. Très vite, Daymond affiche des disponibilités et se taille une petite réputation. D’abord chez nous, ensuite de l’autre côté de la frontière, là où les structures se révèlent davantage à même de le faire progresser. Ce qui ne l’empêche toutefois pas de devenir champion de Belgique MX2, en 2012. Début de la saison suivante, Daymond s’essaie alors aux courses de sable et prend la succession de Julien Lieber au palmarès de l’Enduropale réservé aux juniors.

Il n’en abandonne pas pour autant le motocross et permet à la Belgique de remporter la Coupe de l’Avenir. C’est en février 2015 qu’il crée la surprise en menant les premiers tours au Touquet. Il faudra un rush final d’Adrien Van Beveren, son coéquipier actuel au sein de Yamaha France, pour lui ravir la victoire. L’an dernier, s’il n’avait pas encore endossé le statut de favori, il se positionnait tout de même comme un sérieux outsider à surveiller de près. Un radiateur percé le renvoya malheureusement dans l’anonymat du millier de concurrents qui se lancent chaque année sur la Côte d’Opale. Une année qui débuta donc mal, y compris du côté privé puisque sa maman décède en juin. La douleur n’empêchera toutefois pas Daymond de préparer cette saison 2017. Une nouvelle aventure qui débute en fanfare, avec un «quasi» sans faute (une petite chute dans les ultimes kilomètres) au Touquet.

Quand as-tu réalisé que tu gagnais le Touquet?
Le lendemain matin, quand je me suis réveillé! Bon, sur la ligne d’arrivée je savais que j’avais gagné. Mais «réaliser véritablement», ce ne fut que le lendemain.

Par rapport aux éditions précédentes, qu’as-tu modifié?
J’ai travaillé beaucoup plus mon physique avec l’aide d’un préparateur qui m’a concocté des programmes spécifiques. J’ai aussi grandi dans ma tête. Je suis devenu plus mature pour ne pas reproduire les bêtises faites par le passé.

Lesquelles par exemple?
Éviter les chutes ou, comme l’an dernier, les contacts avec des attardés, ce qui m’avait valu de percer un radiateur.

Tu disposais de la même Yamaha qu’Adrien Van Beveren?
Non, pas exactement. Son moteur était plus puissant. Je pouvais obtenir une préparation identique mais j’ai préféré rester plus proche de l’origine qui correspond mieux à mon style de pilotage. C’était un choix personnel vu que la course dure 3 heures et qu’il faut tenir jusqu’au bout.

Cela ne constituait pas un désavantage, par exemple sur la plage?
Non, puisque je me suis montré le plus rapide dès le départ.

La saison des courses de plage s’est clôturée, que vas-tu faire à présent?
D’abord partir une semaine au ski avec toute l’équipe Yamaha. Ensuite, reprendre le motocross et essayer de terminer le championnat de France Elite dans le top 5. Je vais également participer à 2 ou 3 enduros belges au guidon d’une moto préparée par Philippe Blondiau, de Motocross Action. Je participerai également aux épreuves de Nismes et de Kester.

Donc, ton contrat avec Yamaha France est reconduit?
Oui, avec la même équipe et avec les mêmes buts: les courses de plage mais toujours avec du motocross pour améliorer ma vitesse. Je ne vais pas tout chambouler!

Depuis tes 18 ans, tu es pilote professionnel. Pas de rallyes-raids en vue?
On m’en propose mais le Dakar me fait peur. J’en ai parlé avec Adrien, c’est dangereux et je pense être trop jeune. Peut-être en fin de carrière. Et puis, je ne peux pas être partout.

Et le Championnat du monde de motocross?
Malheureusement, même le mondial MX2 exige des budgets conséquents. Trop pour moi!

Daymond Martens en quelques dates
1995: naissance le 11 septembre
1999: début sur une Yamaha PW
2010: licence française (85cc)
2012: champion de Belgique MX2
2013: vainqueur de l’Enduropale Juniors, vice-champion de France des Sables
2015: vainqueur de la Coupe de l’Avenir avec l’équipe belge, 2e de l’Enduropale, vainqueur  de la Ronde des Sables de Loon Plage et de l’endurance de Saint Léger de Baison
2017: vainqueur de l’Enduropale, champion de France des courses sur sables