Loris Cresson: bilan de fin de saison

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Loris Cresson peut-être fier de sa saison. Malgré les difficultés liées à son apprentissage, le pilote Brainois a marqué le paddock. 12e au classement général, Loris a prouvé son talent. Son team actuel ne s’y est pas trompé, ils poursuivront l’aventure ensemble en 2019.

Il n’aura déçu personne en maintenant bien haut ses objectifs avec un top 10 comme annoncé jusqu’à l’intersaison. Ce n’est que suite à un malencontreux accident survenu aux essais de la manche portugaise qu’il concéda la dixième place à ses adversaires.Une faute due à un excès d’enthousiasme lors de la manche de San Marino où un déclassement lors des qualifications l’avait quelque peu excédé et le mena à la faute. Une expérience nécessaire qui, bien que pénalisante cette saison, aura eu le mérite de former le pilote Supersport.

Le Round Qatari aura été assurément l’une des courses les plus difficiles de la saison mais tout de même récompensée par une très belle 12e place, synonyme de 4 points supplémentaires qui clôturent le compteur à 40 unités. Avec une course blanche, un forfait, une chute et une clavicule cassée, Loris clôtura le Championnat avec une excellente 12e place. Un bilan satisfaisant pour cette première saison complète.

RPM84, la société gérant son management a récemment annoncé la participation de Loris à la prochaine saison du Championnat du Monde Supersport 600cc, à nouveau avec le Kallio Racing Team. L’ambition de Loris est claire: franchir un nouveau pas. Une détermination qui a payé cette année et qui lui permettra sans doute de se battre aux avants postes en 2019, c’est tout ce que nous lui souhaitons.

 

Afin d’analyser le bilan de cette saison, RPM84 nous a transmis cette interview:

RPM 84: Comment as-tu vécu cette première saison complète ?

Loris Cresson: C’était une très bonne saison et au final, je constate que j’ai beaucoup appris. J’ai dû apprendre à gérer un Championnat complet avec son lot de difficultés. Comme les enchaînements de certaines courses, se remettre rapidement en question afin d’être en position optimale pour débuter une course et bien sûr le stress d’avant course qui boost mais qui met parfois la pression. J’ai également rencontré beaucoup de personnes, de pays et de cultures différentes qui m’ont enrichi tout au long de cette saison. Bref pour moi un bilan très positif qui me motive davantage pour l’année prochaine.

Tu étais dans le Team Kallio Racing qu’en as-tu pensé ?

Loris Cresson: Une très bonne équipe voire la meilleure du Paddock. Ils sont très professionnels. J’ai pu bénéficier de leur expertise tout au long de l’année. Ils sont très précis et constants que demander de mieux !

Pourquoi avoir décidé de prendre un manager cette année ?

Loris Cresson: C’était très important pour moi d’avoir une équipe qui gère tous les aspects de ma carrière afin que je puisse me concentrer à 100% sur le Championnat. Cela enlève une grosse pression.

Que peux-tu nous dire des autres pilotes et plus particulièrement de ton équipier qui cette année n’est nulle autre que le Champion du Monde en Supersport 600cc, Sandro Cortese ?

Loris Cresson: Il y avait une très bonne ambiance générale entre tous les pilotes et je ne pouvais rêver mieux comme équipier. Je suis super content pour lui, il le mérite. Il m’a beaucoup aidé durant toute l’année même si l’on était adversaire sur la piste. Ce n’était pas une pression supplémentaire au contraire j’étais boosté. Nous avons eu une très bonne entente et collaboration. Je lui souhaite le meilleur pour l’année prochaine.

Quel est ton meilleur souvenir de la saison ?

Loris Cresson: Sans aucun doute ma première course à Philip Island en Australie. En 14e position sur la grille dès le premier tour, j’arrive à remonter jusqu’à la 6e place mais je perds 2 positions pour me retrouver 8e jusqu’à trois tours de la fin. Un problème de boîte de vitesse m’obligeant à aller tout droit afin d’éviter la chute me fera redescendre à la 17e place. Mais je me suis battu pour accrocher une très belle 12e place et marquer ainsi mes 4 premiers points.

As-tu des circuits préférés et/ou moins appréciés ?

Loris Cresson: Je n’ai pas de circuit préféré mais je peux vous donner un top 3. Forcément Philip Island en Australie en premier pour les raisons évoquées juste avant. En deuxième, le circuit d’Imola car j’y ai de très bons souvenirs quand je participais au Championnat italien mais également parce qu’il est adapté à mon pilotage. Et enfin, je dirais le nouveau circuit en Argentine car j’ai pu me comparer avec mes adversaires sur une piste inconnue de tous. Il y a effectivement deux circuits que j’ai moins apprécié cette saison: Portimao pour la chute qui me brise la clavicule et Assen où j’ai toujours une pression supplémentaire étant le circuit le plus proche de la Belgique.

Tu parles de ta chute à Portimao, as-tu eu peur pour la suite du Championnat ?

Loris Cresson: (rires) non pas du tout sinon je ne ferai pas de la moto. J’ai trouvé cela très handicapant et parfois douloureux mais je n’étais pas là pour faire de la figuration donc on se remet sur la moto et on continue. Personne ne veut se blesser mais bon comme on dit ce sont les risques du métier.

As-tu des regrets et quels ont été tes points forts et faibles cette saison?

Loris Cresson: Oui et non. Cette année, les 5 premiers concurrents étaient au-dessus du lot. Nous avons battu les records qui dataient de 2014-2015. Pour ma part, j’ai marqué entre 3 et 6 points quasi à chaque course ce qui était l’objectif cette année. Je me suis toujours battu mais mon manque d’expérience m’a fait commettre une erreur à Misano où je suis tombé. À Portimao, je n’aurai rien su faire pour éviter la chute avec cette clavicule cassée en prime qui fait partie des aléas des courses. Et à Magny-Cours, je n’était pas encore remis à 100% de mon opération.  C’était la première fois que je faisais une saison complète et je dois encore faire mes armes et prendre plus rapidement mes marques sur la piste, travailler plus sur la moto et faire plus d’essais pour les réglages avec mon team. J’ai pu compter sur ma combativité, ma rapidité et mes départs en flèche pour arriver 12e au final. Je suis fier de ce résultat étant actuellement, le meilleur classement au monde pour un pilote belge dans cette catégorie.

Que fais-tu l’année prochaine et quels sont tes objectifs ?

Loris Cresson: Je suis prêt à refaire une saison complète en Supersport 600cc. Nous avons d’ailleurs signé à nouveau avec Kallio Racing et nous espérons atteindre au minimum le top 10. Nous avons déjà programmé plusieurs séances d’essais afin d’améliorer les réglages de la moto ainsi que mon style de pilotage. Nous avons également changé mon entraînement afin de consolider ma clavicule pour arriver dans les conditions idéales en début de saison.

Un mot pour tes fans ?

Loris Cresson: Un grand merci à tous ceux qui m’ont suivis cette saison. Les nombreux mots d’encouragements m’ont boostés. Beaucoup d’entre eux ont fait le déplacement et ça m’a fait chaud au cœur. Les commentaires positifs m’ont vraiment poussé vers l’avant alors encore merci !

Je voudrais également faire plusieurs remerciements. Tout d’abord à mon Team, Kallio Racing qui m’ont accompagné de manière optimale pendant tout le Championnat. Ensuite à mes sponsors Bihr, Bell, TCX, Casu, Richa, Yamaha Racing, Mikrovic, la fédération Wallonie-Bruxelles et l’Adeps qui m’ont permis de faire cette saison complète. Un merci particulier au Ministre des Sports Rachid Madrane qui suit de près mon parcours. Et enfin merci à RPM 84 qui a géré ma saison cette année et avec qui je poursuis en 2019. Je vous donne rendez-vous en février 2019 pour la première course !  

 

Nous vous tiendrons bien sûr informés des nouvelles d’avant-saison.