Traxio confirme cependant une progression du marché du neuf de 2,7% en 2023.
Fidèle à sa bonne habitude, Traxio – la fédération de la mobilité – s’est livré à l’exercice de l’analyse du marché des motos neuves et des motos d’occasion pour l’année 2023.
Les tendances sont assez claires, avec un mois de décembre fort compliqué tant pour les motos neuves que les motos d’occasion. La météo n’y est évidemment pas totalement étrangère. Sur l’ensemble de l’année, les motos neuves ont progressé malgré tout de 2,7% tandis que les ventes des motos d’occasion ont connu – comme il fallait s’en douter avec le contrôle technique – une année très difficile.
Filip Rylant, porte-parole de la fédération de la mobilité TRAXIO, résume la situation : « Cette année, les nouvelles motos ont suivi un parcours plutôt cahoteux, avec des hauts et des bas, tout comme la météo. Pendant le mois de décembre 2023, 617 motos neuves ont été immatriculées, soit une baisse de -31,3 % par rapport au mois de décembre de l’année dernière. Cela s’explique principalement par le fait que certains propriétaires retardent l’immatriculation de leur nouvelle moto jusqu’en janvier 2024 en raison de promotions commerciales telles que l’extension de la période de garantie. Le total annuel reste toutefois positif avec une hausse de +2,7 % pour atteindre 25 359 unités. Ces bons résultats sont dus dans une moindre mesure à la livraison de motos précédemment commandées, mais qui ont été réceptionnées en 2023, un phénomène nettement moins marqué que dans le secteur automobile. »
Au niveau des occasions, le mois de décembre a plus que confirmé la tendance générale du marché. « Au mois de décembre, le marché de l’occasion a connu un recul sans précédent : en effet, le nombre d’immatriculations de motos d’occasion enregistrées le mois dernier était inférieur de -69,2 % à celui de l’année précédente », poursuit Filip Rylant. « Sur l’ensemble de l’année, la perte cumulée s’élève à un peu moins de 25 000 motos, soit -30,5 %. La perte enregistrée sur le marché de l’occasion représente donc à peu près le même nombre de motos que le nombre total d’immatriculations de motos neuves… Le motard belge qui désire vendre son deux-roues continue de chercher l’acquéreur à l’étranger ou de s’en remettre à des marchands étrangers, afin d’échapper au contrôle technique obligatoire pour les motos d’occasion. Une situation qui finira par réduire drastiquement le parc de motos belge et aura de graves conséquences pour les concessionnaires de motos et les fournisseurs de pièces détachées. »
Graphiques: Traxio
