Get on the gas! Découverte de la gamme enduro 2021 de GasGas

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En novembre 2019, à l’occasion du Salon Eicma de Milan, le groupe Pierer Mobility a officialisé le rachat de la marque espagnole GasGas. Une corde de plus à son arc, serait-on tenté de penser. Oui. Mais cinq ans après Husqvarna, on se demande pourquoi, comment et pour qui? Tentons d’éclaircir la situation…

Texte Yves Devlaminck – Photos GasGas

Avoir la mainmise et le contrôle sur le marché de l’off-road: telle est très probablement la vision ambitieuse, et un brin mégalomane, du leader autrichien, le groupe «Pierer mobility». Celui-ci compte désormais une dizaine de filiales et vient de se payer la firme espagnole GasGas. Perchée jusque-là sur les hauteurs de Gérone, la petite entreprise familiale, ô combien renommée pour son glorieux passé en trial, vient probablement d’effectuer le plus grand bond en avant depuis le début de son existence: 19 modèles off-road (dont seulement 8 trials serait-on tenté de dire), 420 revendeurs pour un objectif de vente de 12.500 unités à moyen terme. Voilà les chiffres ambitieux avoués par le marketing manager lors de la conférence de presse tenue dans les locaux flambants neufs de Mattighoffen. Et pour parvenir à ses fins, le groupe reste fidèle à ses critères de réussite: un produit bien fini, un investissement colossal en compétition de haut niveau (Albert Cabestany en trial, Teddy Blazusiak en enduro extrême, Pauls Jonass en MXGP et Justin Barcia en Supercoss US sont déjà dans les rangs pour 2021), le tout couvert d’un slogan affiché à tout va. Ou comment «Get on the gas» fait la part belle à «Ready to race»… Plus près de nous, lorsque j'ai posé la question à Stefan Minne (responsable Husqvarna Belgique), du pourquoi de cette nouvelle branche et, surtout, de l’éventuel intérêt de sortir des modèles risquant eux-mêmes de concurrencer d’autres modèles de la même maison, telle fut sa réponse: «Imagine que tu coupes une tarte en huit et que KTM détienne cinq parts à ce jour. L’idée de Pierer est qu’à l’avenir, KTM n’en détienne peut être plus que quatre mais que les filiales HVA et GasGas en possèdent chacune une. Au final, l’ensemble du groupe en détiendra six». Une explication plutôt basique mais, surtout, bien imagée. Alors, quid de cette nouvelle production? A-t-on à faire à une troisième déclinaison de la KTM? Aux GasGas d’époque remodelées de fond en comble? Ou alors plutôt à une Husqvarna «cheap»? Coup de projecteur sur les quatre modèles enduro proposés en 2021.

2×2

Quatre modèles, deux deux-temps (250cc, 300cc) et deux quatre-temps (250cc et 350cc) pour les quatre cylindrées phares de la discipline. C’est propre, net et on ne se disperse pas. Pas besoin de faire dix fois le tour de la bécane presse pour s’apercevoir qu’on a bien à faire, une fois de plus, à une base de KTM. À quelques différences toutefois. La première, notoire, est évidemment l’habillement rouge flash. On aime ou on n’aime pas mais on ne reste pas indifférent. Une fois déshabillée, seul un œil d’expert saura différencier cette moto de ses cousines austro-suédoises. Un guidon Neken, une fourche WP à air démunie de réglage de précharge, des jantes Excel de première facture, une paire de Maxxis ainsi qu’un arrière-cadre en aluminium pour une hauteur de selle à mi-chemin entre une KTM et une HVA. Oubliés également les protège-mains, les protège-disques et autre sabot de protection moteur: il vous faudra équiper la belle avant d’aller jouer dans les cailloux et autres rochers sans risquer de l’esquinter… Mais au final, on ne parle là, essentiellement, que d’équipement. Toutes les qualités et tous les composants approuvés en termes de châssis, moteur et suspensions sont repris sur l’espagnole. Et n’est-ce pas là l’essentiel?

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