Dans 30% des accidents, l’autre usager n’a pas vu le motard!

Actualités Motos Julien Lahaye
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A l'occasion de la reprise de la saison moto, l'IBSR publie une étude sur les facteurs accidentogènes. Le manque d'attention est épinglé. 

Le week-end passé, plusieurs accidents ont impliqué des motards, dont un particulièrement grave en Flandre. Les premiers rayons de soleil nous incitent à sortir nos belles, l'occasion pour l'IBSR de dévoiler son étude. 

L'immatriculation des motos en Belgique a augmenté de près de 30% ces 10 dernières années. Pourtant, dans le même temps, le nombre d'accidents a baissé de 25%. La sécurité des motards s'est donc améliorée, même si, en moyenne, 3600 accidents sont recensés chaque année!

Pour mieux comprendre les accidents de motos, l'IBSR les a passés au crible. Voici les 4 principales conclusions de cette analyse.

Des accidents très graves, surtout en Wallonie

Les routes Wallonnes sont très prisées par les motards, à juste titre puisque nous disposons d'une magnifique région traversée par de belles routes, sinueuses à souhait. Les accidents de motos y sont les plus graves: 32% des accidents de motos ont lieu en Wallonie, mais on y enregistre 52% des motards tués. 

Des accidents concentrés sur quelques mois

Sans surprise, près de trois quarts des accidents de motos ont lieu entre avril et octobre. Les températures plus clémentes et les premiers rayons de soleil de l'année sont particulièrement dangereux: bon nombre de motards ressortent leur moto, parfois après une longue période de repos, et ces premières sorties se révèlent souvent périlleuses. Les motards doivent retrouver leurs “sensations” et se réhabituer à leur machine. 

Des hommes entre 25 et 29 ans et entre 50 et 54 ans

Une grande majorité des motards impliqués dans des accidents sont des hommes âgés entre 20 et 50 ans. On note en particulier deux pics: entre 25 et 29 ans et entre 50 et 54 ans. 

Deux situations d’accidents sont particulièrement fréquentes. Elles représentent à elles seules près de deux tiers des accidents graves analysés:

L’autre usager ne remarque pas le motard (30% des accidents) lorsqu’il tourne à gauche ou lorsqu’il s’insère dans un flux de circulation. La cause principale de l'accident est l’inattention de l’autre usager. La vitesse du motard en approche peut constituer un facteur aggravant. Pensez à réduire votre vitesse à l'approche de carrefours dangereux.

Le motard perd le contrôle (32% des accidents). Ce type d’accident se produit généralement sur un trajet difficile, le plus souvent en raison d’un virage serré. Les principales causes d’accidents sont la vitesse excessive, la conduite sous l’influence de l’alcool et le manque d’expérience. Pilotez avec votre tête et tâchez de ne pas dépasser vos limites.

Le motard souvent seul impliqué

Près d'un quart des accidents de motos (26%) impliquent uniquement le motard. C'est la catégorie d'usagers la plus souvent impliquée dans des collisions unilatérales. 

Conclusion

Selon Jacqueline Galant, Ministre de la Mobilité, "l’attrait pour les deux-roues motorisés est grandissant. A l'approche des journées propices aux longues balades, je conseille aux motards – qui vont reprendre la route – de s’assurer que leur véhicule est en ordre sur le plan technique et, pourquoi pas, de suivre un cours pratique de remise à niveau pour raviver les bons réflexes".

En cette période de reprise, nous ne pouvons que vous conseiller d'être prudents. Soyez conscients que la trêve hivernale vous a fait perdre une partie de vos réflexes et a déterioré (encore un peu plus) l'état des chaussées. De plus, les autres usagers ont perdu l'habitude de partager la route avec les motos. Dès lors, soyez humble face à la route et ne pilotez pas au dessus de vos limites. Bonne reprise!