Belle balade belge: le familistère de Guise (avec GPX et TRB)

Actualités Balades à moto Motos Tourisme Vincent Marique
Partager

Cette fois encore, notre belle balade belge nous emmène de l’autre côté de la frontière. Ceci posé, la condition ouvrière du XIXe siècle, que le Familistère de Guise nous permettra de découvrir, ne connaît pas de frontières ! Et puis, son fondateur n’a-t-il pas tenté la même expérience à Bruxelles ?

Texte Bruno Wouters – Trace et photos Jonathan Godin

Parlons-en, de la condition ouvrière au XIXe siècle ! L’essor économique et industriel de l’époque n’aurait pu s’accomplir sans une main-d’œuvre nombreuse et bon marché, exploitée dans des conditions qui feraient aujourd’hui frémir. Quelques chiffres, pour en mesurer la portée : ce n’est qu’en 1841 que la France édicta une loi interdisant le travail des enfants de moins de huit ans dans les manufactures, usines et ateliers. En 1851 une loi réglementa la durée de travail : pas plus de dix heures par jour pour les moins de quatorze ans, douze heures de quatorze à seize ans… Les ouvriers (hommes, femmes, enfants) travaillaient six jours sur sept, parfois jusqu’à quinze heures par jour pour les adultes. Pas de congés bien sûr, hormis le dimanche, où il fallait parfois encore nettoyer les ateliers ou entretenir les machines. Pas de protection sociale, pas de retraite, l’ouvrier qui ne travaille pas ne bénéficie d’aucun revenu. Alors, oui, quand on tombe sur un original comme Jean-Baptiste André Godin, son usine et son Familistère, on ne peut que s’y intéresser ! Et ceci vaut bien une balade !

Jonathan, notre photographe favori et grand maître des tracés qui vous régalent, n’en peut plus de bonheur à l’idée de découvrir les œuvres de son homonyme ! Il nous donne rendez-vous à huit heures quarante-cinq devant le château fort de Solre-sur-Sambre, à un jet de pierre d’Erquelinnes ou de Merbes-le-Château. Il s’agit d’un des plus anciens châteaux forts du Hainaut, par ailleurs remarquablement conservé. Datant de la fin du XIIIe siècle, il fut bien entendu maintes fois remanié mais a gardé son plan classique en quadrilatère, flanqué de quatre tours aux quatre angles. Ses douves sont alimentées par la rivière Thure qu’enjambait un pont-levis pour accéder à son donjon – porche. Le pont-levis a cédé la place à un pont en dur, érigé à la fin du XIXe siècle. Propriété de la famille des Mérode, le château ne se visite pas, mais une promenade autour de celui-ci permet d’en admirer la majesté.

Découvrez la suite de cette BBB dans le Moto 80 #882, actuellement en kiosque !

Téléchargez la trace en GPX et TRB ci-dessous 🙂